dimanche 16 mars 2008

Bulletin du 13 Mars


Après avoir salué la présence de Marion Salkin, ambassadrice de Quimper- Corentin, et d’André Troprès notre fidèle visiteur et ami, le président fait appel aux bonnes volontés pour MSPLA qui se déroulera les 5 avril ( après-midi ) et 6 avril ( toute la journée jusqu’à 17h.30 ). Plusieurs animations sont prévues, dont le bagad ‘’ Ar re goz’’ et un groupe de hip-hop.
Le mê Le même 6 avril se déroulera la Conférence de District à Rennes. Deux inscrits seulement pour l’instant, c’est peu, mais nous n’avons pas le don d’ubiquité ! D’autant qu’un autre appel est lancé pour accueillir les participants au RYLA du mardi 15 au vendredi 18 avril. Le remarquable programme est à demander à Pierre Mazerand.
Au cours de la réunion, le bon à tirer du mini-annuaire est passé de table en table ; les absents ( du moins ceux qui lisent le bulletin ) pourront contacter la secrétaire s’ils ont des modifications à apporter.
Le Burkina Faso était le sujet choisi par Emmanuel de La Villéon pour les 5’, pays où il s’est rendu fin 2007. ‘’ Pays des hommes intègres ‘’, c’est le nom donné à l’ancienne Haute Volta par Thomas Sankara, qui en fut le Président de 1983 – suite à un coup d’état – à1987 – année de son assassinat. Treize millions d’habitants sur une surface moitié de la France, dont 50% âgés de moins de 15 ans, et très peu de plus de 65. Espérance de vie : 47 ans (hommes ), 50 ans ( femmes ). P.N.B.= 230 $ ( cent fois moindre qu’ en France ).
L’indépendance remonte à 1960, année de la décolonisation.
La sahelisation est importante, en grande partie due aux besoins accrus de la population, au non respect des pâturages fragilisés, au feux de brousse, mais aussi à l’appauvrissement du sol du à la latéritisation . Le baobab s’en accommode, dont la circonférence peut dépasser les 10-12 mètres. La faune ( lions, éléphants, buffles, phacochères, singes etc…), malgré les efforts pour l’environnement, s’appauvrit. Restent les antilopes, et les vautours omniprésents, chargés de la gestion des déchets, mais qui délaissent les sacs plastiques et autres objets imputrescibles que le vent se contente de disperser.
Le climat comprend une saison sèche – et fraîche – d’octobre à février, plus chaude de mars à juin, et une saison des pluies de juin à septembre, où l’humidité rend plus pénible la chaleur pour les européens. L’économie est dominée par l’agriculture : 85% ( en France : 5% ). On cultive traditionnellement le mil, le sorgho, et le coton ( malheureusement exporté, donc non tissé sur place, tandis que les Burkinabés portent des vêtements en polyester, manufacturés en Chine, nouveau prédateur de l’économie africaine ). Le sous-sol réserve de l’or et du manganèse à quelques privilégiés. Après les accords de Lomé et Cotonou, favorables à l’économie des pays africains producteurs, le partenariat proposé aujourd’hui par l’Europe à l’ACP ( Afrique-Caraïbes-Pacifique ) semble un marché de dupes à nombre de pays africains, qui y voient une concurrence ‘’inégale’’, la suppression bilatérale des droits de douane allant dans le sens de l’inondation de l’Afrique par les produits des pays industrialisés, aboutissant à l’appauvrissement, voire au ‘’ pillage ‘’ des pays pauvres produc-teurs. Le circuit économique officiel, déclaré, est doublé d’échanges ‘’ inforrmels ‘’ représentant à peu près 60% du trafic. Enfin la corruption…
Emmanuel s’est rendu au Burkina, où une de ses filles s’est engagée pour deux ans dans l’aide humanitaire. Les besoins ressentis localement concernent le matériel d’électrification, le matériel de classe, de dessin, de maçonnerie. Le Rotary contribue aussi à cette aide, tout comme le Likès ( classes de CAP, BEP électricité, et BTS informatique ).
Parmi les souvenirs marquants du voyage, Emmanuel se rappelle la cohorte d’enfants, dès la sortie de l’aéroport, cherchant avec insistance à vendre les petits souvenirs locaux, le coté imprévisible et même aventureux des déplacements, l’accueil dans les villages où l’on offre à l’étranger ce que l’on a de précieux : l’eau, qu’il est mal venu de refuser, quitte à faire semblant d’en boire, et le feu, autre richesse Mais est-il bien conforme à la vérité, Emmanuel, de conclure que le Tamalou soit une province du Burkina dont le chef-lieu soit Gébobola ? Aurais-tu attrapé un coup de bambou, là ? A part ça, merci pour ton témoignage sur ce pays d’une Afrique en si grand danger d’une mondialisation sauvage, et si attachante à la fois


JP Guillou

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